S’il y a bien une transition à la tête de l’Arch, le cap reste maintenu. Marilou Constensous passe le témoin à son directeur adjoint, Laurent Tissier.
A son arrivée, en 2009, Marilou Constensous avait finalisé le projet de foyer d’accueil médicalisé, ouvert en octobre 2011. Plus tard, elle avait piloté l’installation, en 2014, des ateliers retouche et tapisserie d’ameublement dans des locaux tout neufs, ouverts sur la rue Paul-Doumer, à Aurillac.
Deux dates majeures dans le bilan de la directrice générale de l’association pour la réhabilitation des Cantaliens handicapés et surtout deux étapes vitales pour le développement de l’Arch, « une grande famille qui compte 130 membres, usagers et personnels encadrants ».
Éducatrice dans l’âme, responsable par passion, Marilou Constensous s’apprête à quitter la vie active après 42 années consacrées au secteur médico-social. Arrivée en 2009 à l’Arch, elle a vu son métier « changer terriblement ». « Aujourd’hui, l’aspect économique prime sur l’accompagnement social. L’État nous inonde de réformes, on passe énormément de temps à justifier, à argumenter… »
Une tâche qu’elle laisse (sans déplaisir) à son successeur, Laurent Tissier, son adjoint depuis 2015. « C’est une vraie continuité, puisqu’on réfléchit ensemble aux nouveaux projets depuis deux ans », relève Marilou Contensous.
Pour cette association qui emploie une cinquantaine de travailleurs ayant un handicap moteur ou sensoriel, les projets se construisent dans trois axes : la réhabilitation des ateliers cannage, paillage et sous-traitance ; la rénovation des bureaux administratifs et le réaménagement du service d’accompagnement à la vie sociale. Un quatrième projet est à l’étude en partenariat avec le Smoce (syndicat mixte ouest Cantal environnement), pour une intervention du service espaces verts sur la plateforme de récupération des déchets verts à Sansac-de-Marmiesse.
À plus long terme, il faudra envisager la rénovation du foyer d’hébergement pour les dix-huit travailleurs d’Esat (établissement et service d’aide par le travail). « On voudrait s’orienter vers des appartements tremplins, en ville, explique Laurent Tissier. Le but d’une personne qui entre en Esat, c’est d’évoluer vers le milieu ordinaire, avec le maximum d’autonomie possible. »
Pour avancer dans ce sens, le directeur général pourra compter sur le soutien sans faille du président, Paul Sanz, du bureau et du conseil d’administration, dans lequel siègent des délégués du personnel et des usagers. « Cette association est très participative et ils sont tous très impliqués », insiste Marilou Constensous. Une vraie famille, décidément.
Laurent Tissier prendra la direction générale de l’Arch le 1 er août. Il recevra le renfort d’une directrice adjointe, Anne-Marie Combarieu.
Source : La Montagne