Depuis 2011, le foyer d’accueil médicalisé de l’Arch, à Aurillac, accueille des pluri-handicapés physiques pour une prise en charge unique dans le département.
L’assemblée générale de l’Arch (association pour la réhabilitation des Cantaliens handicapés) a eu lieu dans les locaux du foyer d’accueil médicalisé, à Aurillac. Un choix synonyme de reconnaissance : « Le FAM a pris sa place au sein de l’Arch, de manière égale aux autres services », souligne le président, Paul Sanz.
Une surveillance constante
Ouvert en octobre 2011, le foyer d’accueil médicalisé prend en charge seize adultes pluri-handicapés physiques, dont l’état nécessite des soins et une surveillance constante. « Soit parce qu’ils souffrent de maladies évolutives, soit parce qu’ils ont subi des accidents de la vie », explique Marilou Constensous, directrice de l’Arch.
Sur ces seize places, dix sont dévolues à l’accueil permanent, cinq à l’accueil de jour (pendant un ou plusieurs jours, du lundi au vendredi, de 10 heures à 17 heures), et une à l’accueil temporaire.
« C’est un accueil de 90 jours au maximum, qui peut s’échelonner sur plusieurs mois, pour permettre à des familles de se reposer et de prendre des vacances », précise la directrice, consciente que cette possibilité n’est pas assez connue des parents et des proches.
Cinq ans après l’ouverture, les dix premiers résidents permanents sont toujours là. « Pour nous, c’est incroyable », s’étonne Marilou Constensous, qui attribue cette stabilité « à la qualité de la prise en charge au quotidien ».
L’équipe d’encadrement compte une vingtaine de personnes : infirmiers, aides-soignants, ergothérapeute, sophrologue, aides médico-psychologiques… Les résidents n’ayant pas l’autonomie suffisante pour se déplacer seul, la prise en charge nécessite l’assistance de deux personnes tout au long de la journée pour sécuriser les toilettes, les repas et les nombreuses sorties (concerts au Prisme, médiathèque, cinéma, piscine).
« Même si toute l’équipe œuvre pour maintenir les acquis de tous les résidents, la maladie évolue et la notion « d’attention permanente à toute expression d’une souffrance physique ou psychique » est difficile à tenir avec l’effectif du personnel actuel », relève la directrice de l’Arch. Des moyens supplémentaires – une aide-soignante au moins- ont été demandés à l’agence régionale de santé.
En chiffres. En 2015, l’Arch compte 16 personnes handicapées sous contrat à l’entreprise adaptée, 50 employées dans les ateliers de l’Esat et 51 équivalents temps plein pour l’encadrement.
Source : La Montagne